Brigitte
« Je cherchais une formation en art thérapie. Avec Florence, on a discuté des différentes formations. Et par rapport à mes attentes, ma situation, on a trouvé le compromis de l’Initiation à l’Art Thérapie (IAT). C’est un très bon compromis si on n’a pas la possibilité de faire la formation. Au début ma démarche était professionnelle, mais je me suis rapidement rendu compte qu’en fait, c’était croisé. Et qu’avant de donner professionnellement, c’est vraiment une implication personnelle. Ca m’a apporté autant d’un point de vue personnel que professionnel. Quand je viens, je prends énormément de plaisir. C’est presqu’addictif. Dans ma pratique professionnelle des arts plastiques, en tant qu’enseignante spécialisée, ça m’a permis de développer mon approche, de voir autrement, d’élargir le regard que j’avais sur mes élèves. La vie ici : c’est un lieu avant tout de rencontres, d’échanges et de partages. Avant d’être un atelier artistique, je crois que c’est d’abord un atelier humain. » |
Armelle
« Je co anime depuis quelques années un atelier thérapeutique de dessin peinture dans un centre médico-psychologique. Je souhaitais trouver une formation en art thérapie. Après plusieurs recherches, j'ai découvert le site Art & Motion qui proposait plusieurs types de formations. J'ai appelé Florence qui m’a proposée une rencontre. En juin 2015, j’ai intégré le groupe d'Initiation à l'Art Thérapie (IAT) qui permettait de découvrir ce domaine très varié. Au départ, je pensais juste développer des compétences professionnelles mais ce que j'y ai découvert allait bien au-delà de cela. Se libérer grâce à l'art, finalement je l'expérimentais moi même et je découvrais des facettes de ma personnalité que je ne soupçonnais pas. Cette rencontre mensuelle est à chaque fois nouvelle et très enrichissante personnellement. Elle me permet aussi de trouver d'autres façons de soigner, développer l'atelier dessin peinture et monter d'autres projets comme celui de la mise en place de clown thérapie. J'envisage maintenant d'intégrer la formation certifiante d’Art & Motion. » Emmanuelle
« Je me suis formée à l’art thérapie ici. Et puis, suite à ma formation, Florence m’a proposée d’imaginer des ateliers de clown thérapie ici à l’Atelier Art & Motion. Ca fait trois, quatre ans que je suis des groupes de la formation et de l’IAT. On se rencontre à travers le medium clown qui est un art qui part effectivement du corps. Donc on va travailler le corps, le lâcher-prise, la confiance en soi, l’écoute de ses sensations, l’écoute de l’autre. Et puis bien sûr, toute la poésie du clown, tout l’amusement, tout le plaisir qui est lié à cet art là. C’est une expérience qu’on vit et qu’on enrichit au fur et à mesure des sessions de formation. La vie ici : L’Atelier Art & Motion Ce qui est très intéressant dans ce lieu, c’est qu’il y a plusieurs médiums. On crée des ponts entre la danse, le clown, l’art plastique, l’argile, la psychiatrie.… en fait tout ce qui se passe ici ! On communique les uns avec les autres, ça déteint. On grandit chacun de tous ces ponts qui sont entre les médiums. Tout ça rentre en résonnance chez chacun à sa manière. Et, fait que le processus artistique et thérapeutique est, se met, en mouvement constant. » Lina
« Pour faire du théâtre, qu’on soit acteur, patient ou autre, il faut donner quelques bases, quelques outils pour qu’on puisse jouer. On ne joue pas avec le corps sans le chauffer, le préparer. Impossible d’improviser si, par exemple, on ne sait pas qu’une simple corde peut représenter une rivière. Quand le corps est devenu très maniable, l’acteur, le patient ou qui que ce soit peut se projeter dans le rôle. Il a alors, la possibilité d’en sortir et d’y rentrer. En formation, on a des filles qui viennent d’univers différents: des assistantes sociales, des infirmières psychiatriques, des animatrices dans les maisons de retraite, des éducatrices spécialisées avec des enfants autistes… Je leur prépare une petite valise, en essayant de leur donner, à chaque fois, des outils utilisables partout. Elles apprennent des choses ici, qu’elles remodèleront dans leur travail. Comme ça, elles peuvent les utiliser et faire ce qu’elles veulent avec. Même, s’il y a une grande différence, elles ont la possibilité de travailler avec des enfants autistes ou des personnes âgées. Au moins, elles ont la base de l’accueil dans le sens de la psychologie institutionnelle. Tu as ton chapeau et le lapin avec toi. Mon rôle, c’est de donner juste ça : cette possibilité. »
Marc « Depuis quelques années, il y a des gens ici qui essaient de créer une structure où il y a un lieu pour s’assoir pour les gens qui à tel ou tel moment de leur vie, dans telle zone de leur existence s’immobilisent un peu et qu’ils puissent trouver un lieu un peu tranquille. Et, à partir de cette tranquillité ou à travers cette tranquillité, essayer de faire quelque chose, de produire quelque choses, n’importe quoi. Mais qui est à la fois pas n’importe quoi ! Ils ont maintenant deux piliers. Une structure Accueillettte comme on appelle ici. Le lieu est ouvert à tel et tel moment, on fait attention que vous puissiez venir pour être un peu tranquille. Et la Tuchê, c’est lié directement à l’Accueillette. C’est à dire comment on peut mettre en forme les outils des pratiques qu’on va utiliser pour être tranquille ? La vie ici : L’Atelier Art & Motion Oui, je me sens bien dans cet endroit. On travaille. Eux ils travaillent, moi je suis là comme un petit qui vient de temps en temps simplement. Laurence « Je considère ma fonction de psychiatre comme une fonction de soins pour donner du mouvement dans les choses qui se sont immobilisées : soit avec des médicaments, soit surtout par la psychothérapie et le travail analytique de psychothérapie (le plus souvent en face à face). La rencontre avec l’art thérapie m’a beaucoup surprise. Elle m’a ouvert tout un champ dans la pratique. Je l’ai progressivement associée à ma pratique. Depuis 2010, j’adresse à l’atelier des patients que j’ai en suivi et pour lesquels, l’abord de la psychothérapie et l’abord médicamenteux sont insuffisants. La façon dont l’art thérapie est pratiqué dans ce lieu est une autre façon de mobiliser le psychisme, d’explorer la relation de manière créative et paisible. Ici, il y a une gageure de sérieux. Il y a tout un tissu théorique avec la pensée de Tosquellas, Oury et Balat qui soutient la structure de l’Accueillette. J’ai observé des effets extrêmement positifs pour les patients. Dans les pathologies psychiatriques graves, cela permet de remettre du vivant dans la vie des sujets. On est plusieurs à s’occuper des mêmes patients. On se réunit pour en parler, faire un suivi en réseau et créer un tissu psychique d’accompagnement des patients. » La vie ici : l’association l’Accueillette On est au tout début. La mise en place a été un peu longue parce que nous ne sommes ni financés par des structures étatiques, ni par des laboratoires. On est complètement indépendants, ce qui crée parfois des difficultés financières. Les choses ne tiennent que sur nous-mêmes et les patients. Mais à la fois, ça nous donne beaucoup de liberté. Il y a toute une possibilité créatrice immense qui se fait jour. Plein de possibles pour les patients. Et en plus très tranquillement. Ce qui est excitant, c’est que ce n’est que le début. Et, ça c’est super ! Cautions Ce qui m’a intéressée dans ce lieu, c’est à la fois la créativité et le support théorique. Comme je l’ai dit plus haut, il y a aussi des penseurs comme Michel Balat, Marc Ledoux qui soutiennent le travail fait ici avec toute la pensée de la psychothérapie institutionnelle initiée par François Tosquellas et Jean Oury. C’est une garantie de sérieux. » |
Alexandre
« Là, je viens pour la thérapie et rencontrer des gens. Pour les deux en fait. Il n’y a pas un plus que l’autre. Avancer. Après des séances individuelles, depuis 6 mois je suis en groupe. Le groupe, c’est mieux parce qu’il y a le contact avec d’autres personnes. En solitaire, c’est intéressant aussi parce que l’on peut plus développer sur sa personne. En fait, je trouve que les deux ont leurs avantages et leurs inconvénients. La matière, c’est un nouveau mode d’expression. Ca permet de ne pas tourner en rond dans sa tête, d’avancer sur certaines choses et de concrétiser ses idées plutôt que de rester dans le philosophique… ça aide pas mal ! La vie ici : l’association l’Accueillette, le club… Je viens chaque semaine pour rencontrer des gens. C’est appréciable de rencontrer des gens qu’on ne connaît pas, qui ont des univers différents. Mais le plus intéressant pour moi, c’est de rencontrer des personnes qui ont un parcours similaire ou semblable. C’est un peu comme se voir dans un miroir et s’auto-évaluer. Ca permet d’avoir un retour sur-soi-même et sur les autres. Le club, c’est pour ceux qui veulent s’exprimer par la création. Ils peuvent venir à midi. Mais la plupart du temps, on discute. C’est au bon vouloir de chacun. Moi, j’ai proposé de diffuser des films. Il y a aussi Valérie qui fait l’atelier BD et Laure l’atelier lego. C’est bien ça fait vivre l’endroit. »
Laure « J’ai d’abord été patiente en individuel puis en groupe. J’ai ensuite intégré l’Initiation à l’Art Thérapie (IAT) et je suis maintenant en formation. Il y a aussi le club qui est dans la continuité. J’ai animé, en parallèle, des ateliers lego en tant que bénévole. J’ai vu à quel point l’art thérapie pouvait être riche. Art thérapeute, ça reste l’objectif vers lequel je me dirige. Je sens une transformation. Comme si, il y avait une métamorphose qui se faisait dans ce sens là. Le coté travail sur soi, je le ressens beaucoup. C’est les deux. D’ailleurs des fois, c’est flou. C’est compliqué de séparer les choses. La vie ici : le club … Il y a eu une création commune d’un espace. Il y a l’idée du rythme, du partage, du mouvement et de la créativité bien sûr et, de laisser du temps. Ca rejoint l’idée du rythme. Prendre le temps, laisser les choses aller au rythme où elles ont besoin d’aller. Je pense que ça parle souvent à tout le monde. » Isabelle
« Je suis la formation pour au moins 6 mois afin de comprendre un peu mieux ce qui se passe en séances d’art thérapie. Ca a chamboulé beaucoup de choses chez moi. J’ai l’impression d’un agitateur de particules pour moi. Je me sens en confiance aussi dans ce cadre. Pour l’instant, je n’ai pas envie de devenir art thérapeute. Mais par contre, d’intervenir avec dans mon métier de conteuse, de comédienne, ça pourrait vraiment m’intéresser. Mieux connaître ce qu’est l’art thérapie, c’est très important. » Emmanuelle
« Je me suis formée à l’art thérapie ici. Et puis, suite à ma formation, Florence m’a proposée d’imaginer des ateliers de clown thérapie ici à l’Atelier Art & Motion. Ca fait trois, quatre ans que je suis des groupes de la formation et de l’IAT. On se rencontre à travers le medium clown qui est un art qui part effectivement du corps. Donc on va travailler le corps, le lâcher-prise, la confiance en soi, l’écoute de ses sensations, l’écoute de l’autre. Et puis bien sûr, toute la poésie du clown, tout l’amusement, tout le plaisir qui est lié à cet art là. C’est une expérience qu’on vit et qu’on enrichit au fur et à mesure des sessions de formation. La vie ici : L’Atelier Art & Motion Ce qui est très intéressant dans ce lieu, c’est qu’il y a plusieurs médiums. On crée des ponts entre la danse, le clown, l’art plastique, l’argile, la psychiatrie.… en fait tout ce qui se passe ici ! On communique les uns avec les autres, ça déteint. On grandit chacun de tous ces ponts qui sont entre les médiums. Tout ça rentre en résonnance chez chacun à sa manière. Et, fait que le processus artistique et thérapeutique est, se met, en mouvement constant. » Marie
« J’avais des rendez-vous chez ma psychiatre. Ma thérapie stagnait un peu. Elle m’a parlé de cet endroit pour faire de l’art thérapie. Ca a été vraiment très efficace. En thérapie, j’avais du mal à parler. C’est vraiment un problème chez moi. L’art thérapie, tu t’exprimes par le corps et là, ce n’est plus ton intellectuel qui fonctionne. Des fois, tu fais un truc. Tu vois une tâche de peinture, tu ne comprends pas bien ce que ça veut dire. Puis, d’un coup ça vient et ça a un sens. Je trouvais ça fabuleux. Pendant longtemps, on a fait des arts plastiques. Et des trucs hyper intéressants se sont rajoutés, comme le théâtre et le clown. Là, ça permet de faire des gestes que tu n’oserais pas faire. Tu mets en acte des angoisses dans un endroit privilégié et protégé. Ca permet d’être bien dans sa peau physiquement. Oser faire des trucs. Il y a eu un vrai travail de co-thérapie qui a été fait. Pour moi, c’était important. Je dirais même vital. La vie ici : l’association l’Accueillette, le club… C’est un lieu où on peut faire ce que l’on veut. C’est, travailler le relationnel. Venir, dire bonjour, au revoir tous ces trucs cons du quotidien, c’était difficile pour moi. Je trouve que c’est bien pour ça. Au départ, on a fait un peu de jardin. Ca, c’était chouette. J’aimerais bien relancer le truc. Il manque de main d’œuvre. Oyé, Oyé ! »
Véronique « J’ai démarré l’art thérapie, à la suite, de la recommandation de ma psychiatre, dans un petit groupe de trois, quatre femmes. On est en vraiment en confiance. J’ai fait également des séances en individuel et aussi familiales avec mes filles. A travers l’art thérapie, on peut faire sortir des émotions. Elles sortent en dehors de moi-même, du fond de mes cellules. Elles vont se déposer sur quelque chose de concret et j’en suis débarrassées. On trouve des solutions. Quelques fois, ça va se recouper avec la psychiatre. J’ai beaucoup de plaisir à y aller. C’est valorisant pour moi. » |
Armelle
« Je co anime depuis quelques années un atelier thérapeutique de dessin peinture dans un centre médico-psychologique. Je souhaitais trouver une formation en art thérapie. Après plusieurs recherches, j'ai découvert le site Art & Motion qui proposait plusieurs types de formations. J'ai appelé Florence qui m’a proposée une rencontre. En juin 2015, j’ai intégré le groupe d'Initiation à l'Art Thérapie (IAT) qui permettait de découvrir ce domaine très varié. Au départ, je pensais juste développer des compétences professionnelles mais ce que j'y ai découvert allait bien au-delà de cela. Se libérer grâce à l'art, finalement je l'expérimentais moi même et je découvrais des facettes de ma personnalité que je ne soupçonnais pas. Cette rencontre mensuelle est à chaque fois nouvelle et très enrichissante personnellement. Elle me permet aussi de trouver d'autres façons de soigner, développer l'atelier dessin peinture et monter d'autres projets comme celui de la mise en place de clown thérapie. J'envisage maintenant d'intégrer la formation certifiante d’Art & Motion. » Yolande
« L’art thérapie, je ne savais pas du tout que ça existait dans le département des Pyrénées Orientales. On a des difficultés à comprendre ce que c’est. J’ai pensé que le mieux, c’était de venir voir en quoi ça consistait. J’ai découvert quelque chose de fabuleux parce que c’est un retour aux sources. C’est un retour à l’enfant intérieur. On est vrai. On n’a pas peur du regard des autres. Je pense que ça peut m’aider et m’apporter des solutions dans les difficultés de la vie quotidienne. Parallèlement dans ma commune, j’anime des ateliers de dessins avec des adultes et des adolescents. Au début, je ne voyais pas toujours pourquoi, les personnes n’arrivaient pas à faire telle ou telle chose. L’apport de l’art thérapie m’a permis de comprendre les difficultés que ces personnes rencontraient. Difficultés qui étaient certaines fois aussi, peut-être, les miennes. Maintenant, je suis plus à leur écoute. Je m’adapte à chaque personne. Je les aide à retrouver confiance en elles. Je crois qu’aujourd’hui, c’est essentiel pour l’être humain. L’art thérapie est un médium fabuleux parce qu’il n’y a aucun jugement. Et ça, c’est très important. La vie ici : le lieu est magique. On sent qu’il est très apaisant. Les gens que l’on rencontre sont très à l’écoute, très souriants, très calmes. Tout le monde a déposé ses bagages avant de venir ici. Ca se sent, et c’est très important. » Brigitte
« Je cherchais une formation en art thérapie. Avec Florence, on a discuté des différentes formations. Et par rapport à mes attentes, ma situation, on a trouvé le compromis de l’Initiation à l’Art Thérapie (IAT). C’est un très bon compromis si on n’a pas la possibilité de faire la formation. Au début ma démarche était professionnelle, mais je me suis rapidement rendu compte qu’en fait, c’était croisé. Et qu’avant de donner professionnellement, c’est vraiment une implication personnelle. Ca m’a apporté autant d’un point de vue personnel que professionnel. Quand je viens, je prends énormément de plaisir. C’est presqu’addictif. Dans ma pratique professionnelle des arts plastiques, en tant qu’enseignante spécialisée, ça m’a permis de développer mon approche, de voir autrement, d’élargir le regard que j’avais sur mes élèves. La vie ici : c’est un lieu avant tout de rencontres, d’échanges et de partages. Avant d’être un atelier artistique, je crois que c’est d’abord un atelier humain. » Laurence « Je considère ma fonction de psychiatre comme une fonction de soins pour donner du mouvement dans les choses qui se sont immobilisées : soit avec des médicaments, soit surtout par la psychothérapie et le travail analytique de psychothérapie (le plus souvent en face à face). La rencontre avec l’art thérapie m’a beaucoup surprise. Elle m’a ouvert tout un champ dans la pratique. Je l’ai progressivement associée à ma pratique. Depuis 2010, j’adresse à l’atelier des patients que j’ai en suivi et pour lesquels, l’abord de la psychothérapie et l’abord médicamenteux sont insuffisants. La façon dont l’art thérapie est pratiqué dans ce lieu est une autre façon de mobiliser le psychisme, d’explorer la relation de manière créative et paisible. Ici, il y a une gageure de sérieux. Il y a tout un tissu théorique avec la pensée de Tosquellas, Oury et Balat qui soutient la structure de l’Accueillette. J’ai observé des effets extrêmement positifs pour les patients. Dans les pathologies psychiatriques graves, cela permet de remettre du vivant dans la vie des sujets. On est plusieurs à s’occuper des mêmes patients. On se réunit pour en parler, faire un suivi en réseau et créer un tissu psychique d’accompagnement des patients. » La vie ici : l’association l’Accueillette On est au tout début. La mise en place a été un peu longue parce que nous ne sommes ni financés par des structures étatiques, ni par des laboratoires. On est complètement indépendants, ce qui crée parfois des difficultés financières. Les choses ne tiennent que sur nous-mêmes et les patients. Mais à la fois, ça nous donne beaucoup de liberté. Il y a toute une possibilité créatrice immense qui se fait jour. Plein de possibles pour les patients. Et en plus très tranquillement. Ce qui est excitant, c’est que ce n’est que le début. Et, ça c’est super ! Cautions Ce qui m’a intéressée dans ce lieu, c’est à la fois la créativité et le support théorique. Comme je l’ai dit plus haut, il y a aussi des penseurs comme Michel Balat, Marc Ledoux qui soutiennent le travail fait ici avec toute la pensée de la psychothérapie institutionnelle initiée par François Tosquellas et Jean Oury. C’est une garantie de sérieux. » |
Charlotte
« J’ai eu un accident trauma crânien. J’ai eu besoin d’aide. C’est mon psychanalyste qui m’a présenté Florence et j’ai commencé l’aventure Art & Motion. Florence m’a proposée de l’aider : m’occuper de l’atelier, recevoir les personnes au niveau de l’accueil. Tout ça a été très progressif. J’ai beaucoup évolué grâce à l’action. Il a eu une certaine motivation qui m’a permise de me faire sortir de chez moi. Motivation de venir créer, d’être satisfaite de ce qu’on fait, de se rendre compte qu’on peut faire quelque chose de bien. C’est pas forcément des chefs-d’œuvre, ce n’est pas ce qu’on cherche. Ce qu’on recherche, c’est l’expression. L’expression de soi. C’est un peu troublant parfois mais ça permet de vider son sac. Faire partie d’un groupe de formation, ça me permet d’évoluer au même titre que tout le monde. J’ai évolué avec le lieu mais je ne veux pas trop me la raconter. Les choses, elles se sont faites. De part mon accident, ma vie a changé. Me retrouver ici, ça me permet de recréer des liens sociaux que je n’avais plus. Je pense que c’est le lieu idéal pour donner. D’abord, on reçoit. Recevoir et donner. C’est l’échange. Mais, d’abord, j’ai reçu pour donner. La vie ici : l’association l’Accueillette, le club… Je suis là, le mardi. Ca me permet d’être en contact avec des gens, d’avoir un milieu social. Les échanges avec les gens amènent le partage des souffrances. C’est pas que ça diminue sa propre souffrance mais ça permet de voir qu’on n’est pas tout seul à être dans certaines situations compliquées. On a tous notre lot, comme dirait Florence. Il faut faire avec, et ici c’est un moyen de l’exprimer. L’expression, l’expression. » Marjorie
« J’ai commencé, pour moi, par faire de l’art thérapie en groupe. J’ai beaucoup avancé sur le plan perso. J’ai pu exprimer par l’art thérapie des choses que j’avais peut-être enfouies. Voir beaucoup plus de gens. Comme à la base, je voulais devenir monitrice-éducatrice, éducatrice jeunes enfants ; ça me fait du bien aussi de parler avec des gens qui sont dans le milieu social et médical. L’art thérapie ? J’étais un peu septique. Maintenant, je suis même fière de dire que je fais de l’art-thérapie. J’en parle beaucoup autour de moi. Et, je m’en sers énormément dans mes activités avec les enfants. On ne leur donne pas assez la parole. Ils ont tellement de choses à dire. Ils pourraient s’exprimer plus facilement et, avec leur façon de faire. Avec l’art thérapie, les enfants pourraient vraiment s’exprimer. La vie ici : l’association l’Accueillette, les Imparfaits, le club… L’espace apporte la sérénité, l’apaisement. Moi, je viens en toute confiance. Je viens comme je suis. On parle entre nous. On se dit des vérités. On se bouge. Il y a une bonne ambiance, une bonne osmose. Je suis dans l’association l’Accueillette. Pour le moment, je participe le mardi midi. Je souhaiterais m’impliquer beaucoup plus dans des activités comme « les imparfaits ». Dans les semaines ou mois à venir, je vais m’investir aussi dans le cadre du club avec des ateliers pour les enfants en individuel ou en groupe: peinture, matériaux de recyclage… J’ai des petites idées ! Sylvie
« Je fais la formation pour réinvestir, dans ma pratique professionnelle, une démarche différente de ce que j’ai utilisé jusqu’à présent. Je voulais voir ce qui se passait en art thérapie, à quoi était confronté une personne lors de la création selon le matériau utilisé, le type d’art. Qu’est-ce qui faisait vibrer les uns ou les autres ? Et, j’ai trouvé aussi beaucoup d’intérêt à comprendre mon fonctionnement quand je suis dans un groupe. » Lina
« Pour faire du théâtre, qu’on soit acteur, patient ou autre, il faut donner quelques bases, quelques outils pour qu’on puisse jouer. On ne joue pas avec le corps sans le chauffer, le préparer. Impossible d’improviser si, par exemple, on ne sait pas qu’une simple corde peut représenter une rivière. Quand le corps est devenu très maniable, l’acteur, le patient ou qui que ce soit peut se projeter dans le rôle. Il a alors, la possibilité d’en sortir et d’y rentrer. En formation, on a des filles qui viennent d’univers différents: des assistantes sociales, des infirmières psychiatriques, des animatrices dans les maisons de retraite, des éducatrices spécialisées avec des enfants autistes… Je leur prépare une petite valise, en essayant de leur donner, à chaque fois, des outils utilisables partout. Elles apprennent des choses ici, qu’elles remodèleront dans leur travail. Comme ça, elles peuvent les utiliser et faire ce qu’elles veulent avec. Même, s’il y a une grande différence, elles ont la possibilité de travailler avec des enfants autistes ou des personnes âgées. Au moins, elles ont la base de l’accueil dans le sens de la psychologie institutionnelle. Tu as ton chapeau et le lapin avec toi. Mon rôle, c’est de donner juste ça : cette possibilité. »
Marc « Depuis quelques années, il y a des gens ici qui essaient de créer une structure où il y a un lieu pour s’assoir pour les gens qui à tel ou tel moment de leur vie, dans telle zone de leur existence s’immobilisent un peu et qu’ils puissent trouver un lieu un peu tranquille. Et, à partir de cette tranquillité ou à travers cette tranquillité, essayer de faire quelque chose, de produire quelque choses, n’importe quoi. Mais qui est à la fois pas n’importe quoi ! Ils ont maintenant deux piliers. Une structure Accueillettte comme on appelle ici. Le lieu est ouvert à tel et tel moment, on fait attention que vous puissiez venir pour être un peu tranquille. Et la Tuchê, c’est lié directement à l’Accueillette. C’est à dire comment on peut mettre en forme les outils des pratiques qu’on va utiliser pour être tranquille ? La vie ici : L’Atelier Art & Motion Oui, je me sens bien dans cet endroit. On travaille. Eux ils travaillent, moi je suis là comme un petit qui vient de temps en temps simplement. |