Brigitte
« Je cherchais une formation en art thérapie. Avec Florence, on a discuté des différentes formations. Et par rapport à mes attentes, ma situation, on a trouvé le compromis de l’Initiation à l’Art Thérapie (IAT). C’est un très bon compromis si on n’a pas la possibilité de faire la formation. Au début ma démarche était professionnelle, mais je me suis rapidement rendu compte qu’en fait, c’était croisé. Et qu’avant de donner professionnellement, c’est vraiment une implication personnelle. Ca m’a apporté autant d’un point de vue personnel que professionnel. Quand je viens, je prends énormément de plaisir. C’est presqu’addictif. Dans ma pratique professionnelle des arts plastiques, en tant qu’enseignante spécialisée, ça m’a permis de développer mon approche, de voir autrement, d’élargir le regard que j’avais sur mes élèves. La vie ici : c’est un lieu avant tout de rencontres, d’échanges et de partages. Avant d’être un atelier artistique, je crois que c’est d’abord un atelier humain. » |
Armelle
« Je co anime depuis quelques années un atelier thérapeutique de dessin peinture dans un centre médico-psychologique. Je souhaitais trouver une formation en art thérapie. Après plusieurs recherches, j'ai découvert le site Art & Motion qui proposait plusieurs types de formations. J'ai appelé Florence qui m’a proposée une rencontre. En juin 2015, j’ai intégré le groupe d'Initiation à l'Art Thérapie (IAT) qui permettait de découvrir ce domaine très varié. Au départ, je pensais juste développer des compétences professionnelles mais ce que j'y ai découvert allait bien au-delà de cela. Se libérer grâce à l'art, finalement je l'expérimentais moi même et je découvrais des facettes de ma personnalité que je ne soupçonnais pas. Cette rencontre mensuelle est à chaque fois nouvelle et très enrichissante personnellement. Elle me permet aussi de trouver d'autres façons de soigner, développer l'atelier dessin peinture et monter d'autres projets comme celui de la mise en place de clown thérapie. J'envisage maintenant d'intégrer la formation certifiante d’Art & Motion. » Emmanuelle
« Je me suis formée à l’art thérapie ici. Et puis, suite à ma formation, Florence m’a proposée d’imaginer des ateliers de clown thérapie ici à l’Atelier Art & Motion. Ca fait trois, quatre ans que je suis des groupes de la formation et de l’IAT. On se rencontre à travers le medium clown qui est un art qui part effectivement du corps. Donc on va travailler le corps, le lâcher-prise, la confiance en soi, l’écoute de ses sensations, l’écoute de l’autre. Et puis bien sûr, toute la poésie du clown, tout l’amusement, tout le plaisir qui est lié à cet art là. C’est une expérience qu’on vit et qu’on enrichit au fur et à mesure des sessions de formation. La vie ici : L’Atelier Art & Motion Ce qui est très intéressant dans ce lieu, c’est qu’il y a plusieurs médiums. On crée des ponts entre la danse, le clown, l’art plastique, l’argile, la psychiatrie.… en fait tout ce qui se passe ici ! On communique les uns avec les autres, ça déteint. On grandit chacun de tous ces ponts qui sont entre les médiums. Tout ça rentre en résonnance chez chacun à sa manière. Et, fait que le processus artistique et thérapeutique est, se met, en mouvement constant. » Lina
« Pour faire du théâtre, qu’on soit acteur, patient ou autre, il faut donner quelques bases, quelques outils pour qu’on puisse jouer. On ne joue pas avec le corps sans le chauffer, le préparer. Impossible d’improviser si, par exemple, on ne sait pas qu’une simple corde peut représenter une rivière. Quand le corps est devenu très maniable, l’acteur, le patient ou qui que ce soit peut se projeter dans le rôle. Il a alors, la possibilité d’en sortir et d’y rentrer. En formation, on a des filles qui viennent d’univers différents: des assistantes sociales, des infirmières psychiatriques, des animatrices dans les maisons de retraite, des éducatrices spécialisées avec des enfants autistes… Je leur prépare une petite valise, en essayant de leur donner, à chaque fois, des outils utilisables partout. Elles apprennent des choses ici, qu’elles remodèleront dans leur travail. Comme ça, elles peuvent les utiliser et faire ce qu’elles veulent avec. Même, s’il y a une grande différence, elles ont la possibilité de travailler avec des enfants autistes ou des personnes âgées. Au moins, elles ont la base de l’accueil dans le sens de la psychologie institutionnelle. Tu as ton chapeau et le lapin avec toi. Mon rôle, c’est de donner juste ça : cette possibilité. »
Marc « Depuis quelques années, il y a des gens ici qui essaient de créer une structure où il y a un lieu pour s’assoir pour les gens qui à tel ou tel moment de leur vie, dans telle zone de leur existence s’immobilisent un peu et qu’ils puissent trouver un lieu un peu tranquille. Et, à partir de cette tranquillité ou à travers cette tranquillité, essayer de faire quelque chose, de produire quelque choses, n’importe quoi. Mais qui est à la fois pas n’importe quoi ! Ils ont maintenant deux piliers. Une structure Accueillettte comme on appelle ici. Le lieu est ouvert à tel et tel moment, on fait attention que vous puissiez venir pour être un peu tranquille. Et la Tuchê, c’est lié directement à l’Accueillette. C’est à dire comment on peut mettre en forme les outils des pratiques qu’on va utiliser pour être tranquille ? La vie ici : L’Atelier Art & Motion Oui, je me sens bien dans cet endroit. On travaille. Eux ils travaillent, moi je suis là comme un petit qui vient de temps en temps simplement. Laurence « Je considère ma fonction de psychiatre comme une fonction de soins pour donner du mouvement dans les choses qui se sont immobilisées : soit avec des médicaments, soit surtout par la psychothérapie et le travail analytique de psychothérapie (le plus souvent en face à face). La rencontre avec l’art thérapie m’a beaucoup surprise. Elle m’a ouvert tout un champ dans la pratique. Je l’ai progressivement associée à ma pratique. Depuis 2010, j’adresse à l’atelier des patients que j’ai en suivi et pour lesquels, l’abord de la psychothérapie et l’abord médicamenteux sont insuffisants. La façon dont l’art thérapie est pratiqué dans ce lieu est une autre façon de mobiliser le psychisme, d’explorer la relation de manière créative et paisible. Ici, il y a une gageure de sérieux. Il y a tout un tissu théorique avec la pensée de Tosquellas, Oury et Balat qui soutient la structure de l’Accueillette. J’ai observé des effets extrêmement positifs pour les patients. Dans les pathologies psychiatriques graves, cela permet de remettre du vivant dans la vie des sujets. On est plusieurs à s’occuper des mêmes patients. On se réunit pour en parler, faire un suivi en réseau et créer un tissu psychique d’accompagnement des patients. » La vie ici : l’association l’Accueillette On est au tout début. La mise en place a été un peu longue parce que nous ne sommes ni financés par des structures étatiques, ni par des laboratoires. On est complètement indépendants, ce qui crée parfois des difficultés financières. Les choses ne tiennent que sur nous-mêmes et les patients. Mais à la fois, ça nous donne beaucoup de liberté. Il y a toute une possibilité créatrice immense qui se fait jour. Plein de possibles pour les patients. Et en plus très tranquillement. Ce qui est excitant, c’est que ce n’est que le début. Et, ça c’est super ! Cautions Ce qui m’a intéressée dans ce lieu, c’est à la fois la créativité et le support théorique. Comme je l’ai dit plus haut, il y a aussi des penseurs comme Michel Balat, Marc Ledoux qui soutiennent le travail fait ici avec toute la pensée de la psychothérapie institutionnelle initiée par François Tosquellas et Jean Oury. C’est une garantie de sérieux. » |